La performance d’un athlète repose sur des préparations physiques générale et spécifique à la discipline. Ces préparations ont pour but de développer les qualités propres à la spécialité sportive. En équitation, le cavalier doit contrôler la position et le mouvement du tronc pour suivre et guider les mouvements du cheval [1], [2], [3]. Un engagement et une bonne coordination des muscles du tronc sont essentiels pour éviter de transmettre au cheval des informations involontaires incohérentes [4], [5]. De plus une bonne musculature du tronc retarde l’apparition de la fatigue et des blessures [6]. Or, le cavalier est sujet aux rachialgies. Une étude de type épidémiologique avait mis en évidence des prévalences de rachialgie très élevées [7] chez le cavalier professionnel. Il est admis que les sujets lombalgiques présentent une altération de la stabilité du rachis [8] de par le déficit musculaire des extenseurs du tronc ; que le temps de réponse musculaire dans la région lombo-sacrée et pelvienne est plus long et que le contrôle neuromusculaire dans des situations de fatigue est réduit. Le cavalier lombalgique serait plus fatigable et moins réactif. L’exercice physique a un rôle à la fois préventif et curatif de la lombalgie [6], [9]. Pourtant, ces exercices chez les cavaliers, en parallèle de leur pratique à cheval, ne sont pas encore suffisamment généralisés [10], [11].
L’objectif de l’étude a été d’évaluer l’impact d’un programme de renforcement/étirement des muscles du tronc sur l’activité équestre d’une population de jeunes cavaliers professionnels en formation. En parallèle d’une réduction des rachialgies, une amélioration de la stabilité à cheval est attendue, ainsi qu’une meilleure gestion des « aides » qui pourrait se traduire par une diminution des tensions des rênes, en particulier pour le trot enlevé, ainsi qu’une amélioration de la symétrie droite/gauche des actions des membres inférieurs et supérieurs.
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